Le véritable problème du Sénégal aujourd’hui réside dans la communication et le respect des libertés d’expression. Cette situation interpelle tout le monde, à commencer par le Président de la République, garant de la cohésion nationale et de la stabilité du pays.
La dérive médiatique financée par les politiques
Il est inadmissible que des politiciens financent des chaînes YouTube, des télévisions ou des radios pour diffuser exclusivement des attaques personnelles. Chaque jour, des individus se présentent sur les plateaux pour salir des réputations, dénigrer des familles et s’attaquer à la vie privée, au lieu de nourrir un débat d’idées.
Certains se disent diplômés mais ne proposent rien d’autre que l’invective, l’insulte et la déformation de la vérité. Ils vivent de la haine et de la division, alors que la société les nourrit, les soigne, les éduque et paie les politiciens qui les entretiennent. Leur « métier » est devenu celui d’aboyeurs publics, une véritable honte pour la République.
Le journalisme détourné de sa mission
Le journalisme véritable, celui qui éclaire et informe, est remplacé par des pratiques de nervis : chroniqueurs et pseudo-journalistes se spécialisent dans l’attaque des personnes. Ils n’ont aucun apport dans l’analyse des programmes politiques, économiques ou sociaux. Ils deviennent des « vedettes » de la bêtise et du mauvais rôle, au détriment des sachants, des citoyens honnêtes et de la société toute entière.
Responsabilités et sanctions
Cette situation est entretenue par les hommes politiques qui choisissent la facilité : financer la haine au lieu de promouvoir des débats de fond. Le Président de la République et le Premier ministre doivent intervenir pour assainir cet espace médiatique, par des sanctions fermes :
• peines de prison ou amendes contre les patrons de presse qui offrent ces tribunes de la haine,
• fermeture des supports complices,
• responsabilisation du ministère de la Communication, du CORED, du SYNPICS et des autorités de régulation.
Un danger pour la République
Ce phénomène est dangereux. Il tue le vrai débat, pollue l’atmosphère sociale, détruit nos socles culturels, confrériques et institutionnels, et pousse la société vers l’irresponsabilité et la facilité. À terme, il risque d’entraîner des conflits religieux, ethniques ou confrériques.
Appel au sursaut
Les Sénégalais veulent être informés des politiques publiques qui règlent leurs besoins, pas de polémiques stériles. Ceux qui se nourrissent d’injures et d’attaques n’aiment pas la République, ils n’aiment qu’eux-mêmes. Ils constituent un handicap pour le développement du pays.
Monsieur le Président, sortez de la posture de spectateur. Il faut imposer des débats d’idées et de programmes, mettre fin aux attaques personnelles, et préserver ce qui fait la grandeur du Sénégal : une démocratie d’expression multiple, mais fondée sur l’élégance, le respect et la cohésion sociale.
Débattons sans nous battre, et parlons utile.
C’est cela, l’exception sénégalaise qu’il faut protéger.
Thierno Lo
Un Républicain Libre
